Il y a quelques mois, Papy me demandait « ça te dis de faire le raid ABS avec moi ? , - Le raid quoi ?,  -Tu verras, ça va te plaire, - Ok ». Et voilà comment, un peu par inconscience, mais surtout pour le défi, je me retrouve engagée sur le raid ABS avec Papy, équipe 163 : « Les Fous du Guidon 3 », avec un objectif de taille : terminer le raid !

Le samedi 10 septembre, nous sommes 5 équipes de Fous à débarquer à Auzat dans la bonne humeur. Avant le départ, j’ai beaucoup d’appréhension et un tas de questions existentielles dans le genre : Peut-on faire un raid sans savoir courir ? Papy va-t-il réussir à me supporter pendant 2 jours ? Comment ça marche un canoë ? C’est comment un week-end avec les Fous du Guidon ?

A 12h, le départ est donné aux 110 équipes du parcours « Aventure ». Dès la première épreuve VTT je comprends que la forme ne sera pas au rendez-vous : je galère, je pousse le vélo…le week end va être long ! Heureusement Papy est dans une forme olympique et va tout faire pour m’économiser au maximum : il a même couru les 6 km du Run&Bike, pendant que je récupérais sur le vélo, quel champion ce Papy !

A notre grande surprise, on s’en sort plutôt bien en canoë, malgré un petit échouage sur la berge puis une collision avec une autre équipe au retour !

Sur le trail puis sur le retour VTT, ça devient vraiment difficile, malgré les encouragements de Papy (« allez, t’es une guerrière ! »). La guerrière n’a plus de cartouches ! J’ai du mal à encaisser le dénivelé et la grosse chaleur. On arrive enfin vers 17h, il était temps que ça se termine !

Au camping, nous retrouvons les 4 autres équipes de Fous du Guidon qui nous racontent leurs exploits respectifs (mention spéciale à Ludo qui a commencé la journée par une chute spectaculaire et a terminé avec des crampes !). Nous avons quelques heures pour nous reposer, manger et préparer les vélos avant les épreuves nocturnes.

A 22h, nous voilà sur le stade d’Auzat pour les 3 épreuves de nuit (cross, VTT et CO). Je donne tout sur le cross,… que je termine presque dernière ! C’est très frustrant, mais ça donne la gnaque pour les épreuves suivantes. Papy est lui aussi surmotivé pour rattraper le temps perdu ; il paraîtrait même qu’il allait tellement vite en VTT que certains ont fait un vœu, croyant voir passer une étoile filante ! Si, si, j’vous jure !

A minuit, retour au camping pour un repos bien mérité. En plus, les gars m’ont laissé la « chambre de princesse », y’a pas à dire : les Fous du Guidon ils sont galants, j’ai pas à me plaindre !

Dimanche à 10h, c’est reparti. On commence par une course sur bitume et chemins. Cette fois encore, pas de miracle, je termine parmi les derniers (désolée Papy). On se regroupe ensuite avec Jean-Louis, Remi, John et Ludo pour faire la CO en groupe, et c’est efficace : quand on arrive au parc à vélo, on se rend compte qu’on est parmi les premiers ! On enchaîne avec le VTT, le parcours offre une montée difficile et une descente technique, pas de tout repos ! Et pour finir en beauté, le « jungle trail », c'est-à-dire une montée de 2 km dans la forêt par des chemins de sangliers ! Je jette mes dernières forces pour rallier l’arrivée. OBJECTIF ATTEINT ! Nous venons de terminer le raid ABS 2011 !

Reste la Via Ferrata, épreuve bonus non chronométrée. C’est un peu long à notre goût (« c’est quand qu’on mange ? ») mais très agréable, avec une vue royale sur la vallée d’Auzat/Vicdessos. Papy fait son show sur le rappel géant en descendant comme Spiderman !

Retour au gymnase d’Auzat où on assiste à la remise des prix dans une ambiance conviviale. Tout le monde est fatigué mais heureux d’en avoir terminé. Les Fous du Guidon ont fait un beau raid ABS, Ben et Christophe ratent le podium de peu … faudra revenir l’année prochaine ! Papy et moi terminons 39^èmes au bout de presque 9h d’efforts, c’est une belle surprise ! Et pour couronner ce week-end, nous montons tous ensemble sur le podium pour recevoir la coupe du meilleur club, ce qui fait la fierté du président !

Pour conclure, je crois que ce raid était encore plus difficile que ce que j’imaginais, et je dois beaucoup aux encouragements de mon super coéquipier/coach Papy, qui m’ont permis de me dépasser et d’aller jusqu’au bout, merci ! On retiendra également le bon esprit qu’il y avait chez les participants malgré la compétition et le chrono : on a galéré ensemble, mais dans la bonne humeur et c’est super agréable. Un grand coup de chapeau aux organisateurs pour le travail énorme qu’ils ont dû réaliser pour nous concocter un tel programme ! Le raid ABS, c’est une belle aventure.

La TransPy 2011, on s’en souviendra, et pas seulement pour les bonnes raisons …

On se retrouve à 8h à Encausse-les-Thermes. Les conditions humides et boueuses suite aux orages de la nuit (et encore nous avons été chanceux, seulement 20mm dans la nuit …) n’ont pas refroidi les Fous du Guidon !!!

Nous sommes donc 5 au départ du 70kms, Fred « Pax », Papi, Ludo, Rémi et Jérôme

John (« and a friend ») sur le 55kms et Marion sur le 40kms partiront plus tard.

Le départ roulant qui permet d’éparpiller le peloton (un peu moins fourni cette année) nous amène vers le passage à guet de Cabanac (pieds mouillés !!) puis sur les premières pentes qui nous étirent, Fred et Jérôme partent devant, Rémi, Papi et Ludo restent en peloton.

A la première descente vers Lôo, on sent déjà que le pilotage va être chaud, enfin glissant … la technique sur le mouillé, ce n’est pas que dans la tête (les premières chutes vont arriver rapidement, hein Ludo et Papi ?).

On enchaîne sur un passage trialisant après Lôo, les glissades continuent … Fred lâche Jérôme, il ne sera revu qu’à l’arrivée.

Papi dégonfle ses pneus à la recherche d’adhérence, Ludo veut en faire de même mais se retrouve avec l’obus dans les mains … regonflage !!!

Après Ihlan, on prend le bas de la traditionnelle montée du col des Ares, presque reposante car bien large et avec un bon grip ; on bascule à droite au col des Bouves (comme en 2010) et on embraye sur la descente de Malvezie, d’abord sur un sentier boueux et caillouteux puis une alternance de pierres, mousses et herbes rendue ultra-glissantes, certains ne s’y risqueront pas, d’autres iront jusqu’au bout (bravo à tous quand même !!)

On passe Génos pour remonter sur une piste forestière vers Lourde (sans « s »), le crachin et le brouillard sont là pour rendre encore plus humide les forêts commingeoises !!!

On bascule sur une belle descente sur St-Pé d’Ardet (circuit n°18), on navigue de part et d’autre du sentier et des ornières bien souples pour éviter les pierres et rochers, les sensations sont de retour !!

Un rapide arrêt au ravito et c’est la remontée sur le « classique » col des Ares (797m), d’abord par la voie romaine où on pousse le vélo (les galets c’est bien, humide ça craint) puis sur un chemin plus carrossable (tout est relatif) ; la bifurcation 55 – 70 est là au km32: le 70 continue de monter vers le col du Hô, point culminant de la rando, le 55 prend un chemin en devers pas très rigolo direction Arbon, c’est ici que Ludo, Papi (qui a "perdu sa demi-fourche") et Rémi coupent, marqués par le parcours déjà usant.

La descente du col du Hô est plus accessible sur un sol remplit de feuilles, branchettes mortes, l’adhérence est ici presque bonne même si le frein arrière est à 90% du temps bloqué !!

La mi-parcours est passée, la remontée sur le Plan de Calem se fait sur piste forestière ou bétonnée, la descente sur le ravito de Moncaup sera ratée par Jérôme qui se perdra dans un pré à vache ou il tournera pendant 10 minutes avant de couper droit devant …

La dernière vraie montée par palier vers les sources du Job (circuit n°30) sera rendue très compliquée par la boue, plusieurs longs passages de portage/poussage qui font mal après 4h d’efforts. Heureusement le soleil vient pointer son nez, ça fait du bien au moral, même pour 5 minutes J.

La descente sur le ravito du col de Burret, rapide et assez simple, on peut presque se relaxer même si nos machines commencent à accumuler la boue et les herbes.

Le dernier passage technique est devant, un gros kilomètre de trialisant, sous la pluie battante. Pour les essais sur le VTT, on repassera, la fatigue me fait choisir la sécurité … Petite récompense, une dernière longue descente joueuse presque sans freiner vers Izaut-de-l’Hôtel … ça sent bon l’écurie, on rattrape les concurrents du 40 et 55 eux aussi bien marqués.

Je regagne Encausse, bien fourbu mais content ; j’y retrouve Marion et John, les tenues sont maculées de boue (le blanc c’est tâchant …) tout comme les corps. Ludo sort juste de la douche, il a l’air bien marqué même s’il dit se sentir bien … Les récits des multiples glissades, rattrapages de roue avant et autres chutes nous redonnent un grand sourire … c’est toujours mieux quand c’est fini et derrière nous !!

Au final, cette TransPy a été rendue compliquée par les mauvaises conditions d’adhérence ; néanmoins, il faut souligner la très bonne organisation, le balisage efficace, les ravitos copieux et la bonne ambiance entre les VTTistes, dans la « galère » on est souvent content d’un soutien inattendu …